Dans les mémoires.
Se sont les héros qui nous on donné la vie.
Le solitaire se rapproche petit à petit du pouvoir. Il marche sur les corps qui jonchent le sol humide. L'odeur des cadavres à demi enterrés pénètre son nez, sa gorge. Son costume de guerre n'est plus qu'un tas de haillons. Son corps amaigri ee frêle le porte le long des sentiers. Son arme rouillée traine péniblement au sol, et le crissement aigu du metal contre la pierrefais parraitre la scène encore plus sombre. le visage du solitaire est maigre et souillé. Son regard charbonneux se perd dans la contemplation des corps entassés. Ses lèvre frémissantes se peinent à prononcer ne serait-ce qu'un mot. Il regarde tranquillement les victimes du dur combat, ne se laissant pas abattre par la vue de la mort. Ce tableau funèbre ne le touche pas. Il se laisse aller sur le chemin boueux, espérant rencontrer une âme qui vive. Le sol jonché de combattants éteints, tel de vulgaires soldats de plomb, ainsi que d'un monticule d'armes ensanglantées laisse apparaitre une froideur certaine. Les pendus se balancent dans le vide, et le vent léger fait grincer leurs cordes.Le calme qui entoure le jeune survivant ne fais qu'accentuer la froideur du paysage. Ce calme si parfait, cette tristesse mélée à cette victoire. Les drapeaux aux puissantes couleurs sont tombés à terre, la brume enveloppe doucement les anciens pères, maris et fils. Le dernier homme ayant survécu au carnage regarde le ciel grisâtre, le dernier souvenir qu'il aura de ce monde. Sa dernière balle. Son dernier soupir.
Sa vous touche ?